ODE TO A FRIEND.

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          C'était un matin d'avril, un de ces matins frais et bleus. J'étais là tout à fait par hasard, devant le lycée, comme trois fois par semaine, fumant une dernière cigarette, comme trois fois par jour, dissertant sur ma débilité avec Lucie, comme trois fois par minute. Elle était là tout à fait par hasard, simple connaissance, deux ou trois politesses échangées le temps d'une clope. Elle allait enregistrer une démo avec son groupe, elle était un peu pressée. Alors j'ai rougi cachée derrière mon écharpe, je lui ai dit enchantée, et je l'ai regardée partir, en me disant que c'était quand même triste de rencontrer une fille aussi fabuleuse alors que je ne la reverrais sans doute jamais de ma vie.

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;-)

photo Ellie B.